Tunisie
Des milliers de Tunisiens ont célébré mardi au centre de Tunis, dans une ambiance festive, le neuvième anniversaire de la révolution qui a chassé du pouvoir le président Zine el Abidine Ben Ali à la suite d’un soulèvement populaire.
Sur l’avenue Habib Bourguiba, décorée par les drapeaux tunisiens, des parents avec leurs enfants, des groupes de jeunes, des adultes : hommes et femmes ont défilé dans le calme se rassemblant autour de groupes musicaux.
Certaines personnes ont brandi des affiches sur lesquelles on pouvait lire des messages d’espoir comme “un peuple qui a réussi à se débarrasser de la dictature est capable d’améliorer son avenir” ou “l’impossible n’est pas tunisien!”.
“Je suis venu avec mes enfants pour leur faire revivre les évènements d’un jour important dans l’histoire de la Tunisie. Malgré la situation politique, nous sommes fiers de notre révolution!”, dit à l’AFP Mohamed Majed, 44 ans.
Aucune manifestation politique d’ampleur n’a été enregistrée sur l’avenue Bourguiba où une importante force de sécurité a été déployée.
A quelques dizaines de mètres de cette avenue, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le siège de la centrale syndicale l’UGTT scandant le slogan phare de la révolution : “Travail! Liberté ! Dignité !”.
S’adressant à la foule, le secrétaire général de cette puissante centrale syndicale, Noureddine Tabboubi a dénoncé une classe politique qui veut “diviser les Tunisiens”.
Climat tendu
“Neuf ans sont passés, et la scène politique s’est pourrie depuis avec des hommes politiques qui s’intéressent au pouvoir plutôt qu’aux intérêts du pays”, a déploré M. Tabboubi, ajoutant que la détérioration de la situation a rendu l’Etat tunisien “faible, sans prestige et incapable d’imposer la loi”.
“Nous n’allons pas permettre aux amateurs de la politique de propager le désespoir, et la révolution se poursuivra jusqu‘à l’instauration de la vraie République”, a-t-il affirmé.
La célébration du 9e anniversaire de la révolution intervient dans un contexte politique tendu notamment après le rejet par le Parlement, vendredi dernier, du gouvernement proposé par le parti d’inspiration islamiste Ennahdha.
Il revient désormais au président Kaïs Saied, un universitaire farouchement indépendant et très critique du système parlementaire, de désigner un autre Premier ministre capable de convaincre les députés.
Si le candidat choisi par M. Saied échouait à son tour à former un gouvernement, l’heure serait alors à la dissolution de l’Assemblée, au risque de retarder encore les mesures nécessaires pour juguler l’inflation et le chômage pesant sur les ménages tunisiens.
AFP
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